L'Atelier
Le Cabaliros 2010 Bois peint, matériaux composites |
Le
Cabaliros
28
septembre 2004
Ciel limpide d’automne, au Mays, les animaux étonnés et curieux attendent, tels des voyageurs sur le quai d’une gare, indolents, dans la moiteur des pelouses encore riches d’herbe tendre. Songent-ils au retour dans la vallée ? L’heure de la descente est proche.
Chevaux, vaches, brebis au Tucoys.
Six ans déjà, je garde le souvenir étrange d’une randonnée ne proposant aucune difficulté, d’un cheminement doux, et l’arrivée dans une combe harmonieuse avec la présence de quelques mares, le Clot du Lat sans doute. Là des volées de passereaux strient bruyamment les flancs du Cabaliros tout proche.
Les myrtilliers flamboient de leur pourpre récente sur la base du col qu’il nous reste à franchir.
Quelques simples paliers de la Touette et voilà ce gros mamelon surmonté de relais divers et où nous attend sa table d’orientation. Face à nous, plein sud, se déploie un majestueux panorama que nous délectons en nous restaurant avant notre retour par les crêtes est. Lat Dessus, croix de Malinat, Arraillé et de nouveau les Tucoys où un poulain blanc finement tacheté de noir se prélasse nonchalamment sur la pelouse auprès de sa mère.
LA SCULPTURE
Avant de gravir ce sommet, son nom m’intriguait, sa consonance hispanique me laissait penser que quelques chevaux devaient y gambader et dans mes pensées j’œuvrai par anticipation bien avant ce 28 septembre 2004.
Sans avoir pour autant élaboré une forme précise je pressentais qu’elle serait aérienne. Je ne fus pas déçu, les chevaux étaient bien là et en nombre.
Dès les premières esquisses, un piétement composé de pattes et sabots (que j’abandonnés par la suite) supportaient une longue queue de cheval prenant naissance en périphérie d’une boite/volume, forme souple surmontée de la pierre rapportée.
L’attitude du bétail en attente aux diverses étapes de notre cheminement m’incita donc à marquer trois lieux tels des stations de chemin de fer.
J’ai retenu Mays, Tucoyes et Clot du Lat.
Ces panneaux indicateurs fixés sur la tige/support, sont amovibles. Le recto porte le nom du lieu, marouflé en relief de filtres à café, le verso est constitué d’un collage de reproductions photographiques représentant des sculptures de chevaux et des fragments de cagettes de fruits.
C’est au dessus de ce bloc indicateur qu’est positionné le volume/boite sur laquelle est fixé la queue travaillée de bois et filtres à café.
Le volume/boite est agencé comme une étagère qui recèle divers petits objets évoquant la course : Sonnaille, laine, etc.