L'Atelier
Pena Montanesa 1999 |
PEÑA MONTAÑESA
mardi 29 juillet 97
Marie Paule, Didier, Pierre Puisseux
Au matin ébloui, dans les pins qui enserrent la pena, la piste fertile des désirs, haleurs éperdus de nos rêves, nous mène à la Collada.
o Nichoirs
verts, nichoirs jaunes, ces pampilles sonores aux plumages inconnus
o
ponctuent le sous bois de
leur étranges présences.
Mais où sont les
oiseaux enchanteurs ?
Les lavandes bavardes déjouent les
tapis jaunes des genêts nains
Départ dans les murmures de
l’abreuvoir – sous la houle verte des pins, par la sente noueuse des
boursouflures des racines, le rythme est rapide.
Très vite l’immense pierrier, abrupt, se présente, implacable dans la
lourdeur du soleil précoce. Là-haut émerge la proue altière de la Peña.
Marie Paule, dans les premiers éboulis, quand s’assèche l’air, tu restes là, sous quelques ombrages, ma gorge se noue, aux regrets profonds que tu ne puisses gravir ce sommet. Plus haut, et me retournant, je devine ta cachette.
Pins à crochets, héroïques vivants, sous les tortures du relief relevant jusqu’au sommet le vert qui allait manquer.
Sommet « l’air ouvrait aux hôtes sa turbulente immensité » vaste paysage déployant la sérénité toute humaine de Laspuna recroquevillé à ses pieds jusque dans les horizons lointains du Mont Perdu.
Pierre sans aile, lisant dans les formations de cumulus, ce plaisir envolé qu’il jalouse aux vautours dans leurs ascendances vertigineuses.
Didier : «
bien sûr, prends tout ! »
pilleur de pyramide, à voler vous mots, je cueille les fruits de vos efforts,
pardonnez ce larcin, oh visage inconnu !