L'Atelier
Le Vignemale 1995 |
VIGNEMALE
PETIT VIGNEMALE le 1er août 1994
avec Marie-Paule et Mourenx-Evasion.
Départ du Clot par le lac de Gaube pour le refuge de Baysselance.
Repas du soir, de rires et de chants qui se poursuit en une nuit de groupe, au
sommeil difficile, jusqu’au matin humide, aux brumes tenaces.
Ascension rapide, sans visibilité, mais une fois au sommet, par intermittence,
quelques flashs balayent la ligne de crête, dans les déchirures du voile gris,
porte bougies de 25 ans sur l’arête accidentée de nos vies, au plus haut de
nos joies et dans la profondeur de nos peines.
Là-bas, dans les moirures des lumières hésitantes, le glacier d’Ossoue
semble flotter, délesté sous son étendue blanche, de son
socle minéral.
24 juillet 1994, Guilhem, Michel Etchégoin ...
Pour la vallée d’Ossoue, départ aux aurores, dans le bruit feutré de
nos pas, s’éteignent les étoiles, quelques névés facilement franchis se
laissent mourir dans les premières chaleurs de juillet.
Lorsque la sente emprunte les éboulis, la grande variété de roches me
surprend, la récolte est fructueuse.
L’arrivée au pied du glacier est un enchantement, cramponnés et encordés,
la progression est sans problème jusqu’au pied de Pique Longue où dans la
voie normale, prise d’assaut par des groupes bruyants, des pierres roulent, se
heurtant, provocant quelques blessés sérieux. Nous prendrons plus à droite un
passage sécurisé.
15 juillet 1996, Marie Paule, Guilhem, Jo et Maïté.
Par la vallée d’Ossoue, pour une nuitée à Baysselance.
Soirée chaleureuse avant que le soleil n’enflamme Pique Longue dans des
effets spectaculaires d’étranges dorures.
Madiran (cuvée de Baysselance) étiquette.
Assiette (du Club Alpin français) refuge de Baysselance (don de Didier Lacaze).
Malgré les appréhensions de Marie Paule et Maïté, la course sur le glacier,
sous un resplendissant soleil, est idyllique dans l’infini de son harmonie
blanche et bleue, pour aller quérir au sommet cette extase panthéiste dans les
lointains horizons.