Octobre 1988
Hélène Saule-Sorbé et René Vidal devant leurs oeuvres :
avec la céramique cassée pour point de rencontre
(Photo Patrick Bernière, Sud-Ouest)
C'est une promenade touristique à Barcelone, il y a trois ans, dans le parc Güell créé par le génial Antonio Gaudi, qui a donnée à Hélène Saule-Sorbé l'idée de transposer sur la toile en des aquarelles monumentales les audaces formelles du célèbre architecte catalan passionné d'art grec, fou de gothique et ivre de baroque.
Une fois la démarche amorcée, elle proposa au sculpteur René Vidal de s'associer à l'entreprise travaillant sur le même thème. Aussitôt dit, aussitôt fait. Du projet naquirent douze aquarelles et douze sculptures en matériaux composites (bois et céramiques) dont le dénominateur commun , le fil d'Ariane, le point de rencontre est la céramique cassée.
Le résultat, superbe, est exposée à la Maison Nouste-Henric, place de la Monnaie, jusqu'au 5 novembre. Le peintre et le sculpteur se sont compris à merveille pour donner à l'ensemble un ton original et une unité. Le trait et la tonalité de la toile sont en parfaire complémentarité avec les lignes et les couleurs des volumes. Et l'humour suintant de chaque sculpture de René Vidal - artiste pince-sans-rire prompt à dévier les objets usuels de leur vocation première - ajoute la note baroque qui renvoie aussi à Gaudi.
Une exposition très réussie à voir et à toucher.