" Où donc est la mémoire ? "
Dans l'instant, le corps jaillit, l'âme aussi, et cela tourne jusqu'au vertige.
Dès lors, bien sûr, seuls comptent le geste, l'idée, l'harmonie fugitive. Le monde se fige dans une grande agitation.
Je vole presque, puisque dans la folie du mouvement, je l'ai pensé.
Les nuages partout défilent. Ascension instantanée, presque brutale, dans un déluge de couleurs.
Pourtant, il doit bien rester quelque chose du passé, dans la poussière de l'élan, ou dans la vibration ultime des objets; Peut-être dans le sourire lui-même. Ou encore dans le rien de sérieux qui, au creux du geste, pousse au recueillement.
Petite halte nostalgique, rêve, en aucun cas le renoncement ou le ressentiment du fardeau, juste la jouissance de son propre soleil, de l'arbre gigantesque où les oiseaux récitent des prières intimes.
Michel FAUP
Le couple au banc - 1988 (Bois peints et carrelages)