L'Atelier
Anie 2003-2004 |
LA SCULPTURE
L’incident de l’envol, aussi spectaculaire fût-il ne m’est
pas apparu comme fondamental pour réaliser cette œuvre.
J’abandonnais assez rapidement l’idée de matérialiser ou d’évoquer l’incident ;
mais j’en ferai néanmoins une présentation périphérique (murale) dans
l’installation.
Celle-ci pouvant devenir parfaitement autonome.
(Les éléments narratifs liés au choc sur le rocher, l’effacement de l’obstacle, et la plénitude du vol, resteront dans un même plan en toute absence de volume, en individualisant les éléments suivants :
rocher
quatre pieds
deux mains avec les suspentes
deux bras tendus, mains largement ouvertes.
Le traitement de leur surface se fera par l’emploi d’affiches déchirées et collées.
Le chromatisme sera accentué par l’emploi de pastels gras et gouache.)
Mon intention première dans le contexte du concept de la
série, fut la suspension de la pierre recueillie, au dessus de la sculpture.
Les éléments suivants se sont vite imposés :
Le poème de Baudelaire (La Géante) qui me permet de structurer les éléments autour du corps féminin (Anie, Annie) la poitrine, la cascade et sa forme si particulière.
Le plateau Sanchez et son tapis de colchiques, avec la nécessité d’un socle le plus transparent possible, j’ai choisi le fer tord avec un piètement en forme de serres de vautours.
L’atterrissage avec la progression des impacts au sol sur les colchiques avec le même piètement de serres.
Les ailes, bien sûr, une évocation de celles des vautours avec comme argument chromatique l’emploi des filtres à café usagés.
Présence des putti dans les diapositives retravaillées en numérique et visibles au travers de passe-vues suspendus à hauteur du spectateur.
Cette installation n’a pas de plan rigide, ses dimensions au sol et dans l’espace peuvent être variables.
René Vidal, Mourenx, mai 2003