L'Atelier
Garmo negro 2005 |
source centenaire le garmo negro dressé sur ses sabots s'offre dans la robe brune de son pierrier |
GARMO NEGRO
29 et 30 juillet 1999
Marie Paule
Panticosa la centenaire toute embrumée cache ses sommets jusqu’au matin de pleine lune. Les Argualas à peine devinés rosissent aux premiers rayons qui nous accompagnent. Juan providentiel nous réconforte. Marie Paule est heureuse. Les Balnerios à nos pieds sont encore endormis, recroquevillés dans la douceur verdoyante du cirque. Dans les premiers lacets du sentier les framboisiers laissent présager de succulentes récoltes.
Les brumes se forment à nouveau, le soleil ne sera pas ardent. La montée est rude dans les pelouses où nous retrouvons Juan et sa gouaille navarraise pour de précieuses indications.
La cheminée tant redoutée est facilement franchie pour atteindre un large balcon sous le Garmo Negro qui s’interdit dans les brumes de plus en plus préoccupantes. Elles semblent être aspirées par le col. L’inquiétude nous fait multiplier les cairns existants dans cette zone de gros blocs de granit, où se mélangent des schistes bruns et orangés à des roches d’un blanc lumineux parfois veiné de noir. L’accès est pentu jusqu’au verrou d’un petit cirque fermé d’arêtes dentelées. Ici l’Argualas, l’Alguas et le Garmo Negro plongent leurs pieds sombres dans les névés. D’un éboulis abrupt nous gagnons la crête aérienne pour la joie d’un panorama ponctué des émeraudes Pondeillos sous le soleil retrouvé.